Suite à une réflexion initiée en 2017 par 9 entités, ce sont finalement 8 communautés de communes du nord lorrain qui ont lancé officiellement le Pôle Métropolitain Frontalier du Nord Lorrain (PMF) à compter du 1er janvier 2019.

Le logo du Pôle Métropolitain Frontalier du Nord Lorrain, un syndicat mixte créé le 1er janvier 2019 par 8 communautés de communes ou d’agglomération, fondatrices.
Les 8 communautés de communes en question (voir la liste plus bas) représentent 150 communes et partagent toutes un point commun : au minimum 30% de leur population active est frontalière, et travaille pour l’essentiel au Grand Duché de Luxembourg. Ce pourcentage monte à plus de 70% pour certaines communautés de communes les plus proches de la frontière.
Alors que près de 70% des 90.000 frontaliers lorrains résident sur le territoire de ce PMF, les responsables politiques en sont convaincus, le flux vers le Grand Duché devrait continuer à augmenter d’année en année, et le nombre d’habitants résidant sur leurs territoires également.

Constituer un interlocuteur de poids
Ainsi rassemblées, les 8 com’com’ représentent près de 340.000 habitants.
Sans vouloir se substituer aux départements ou à la région, elles pourront plus facilement se faire entendre avec cette taille critique vis à vis du gouvernement, des départements, de la région et peut-être des luxembourgeois.
C’est en tout cas leur souhait pour faire entendre le cas particulier des habitants de ces territoires, et des conséquences du fait frontalier, qui disposent d’une identité commune sur tout le territoire nord lorrain, et donc obtenir que l’on tienne compte de cette spécificité dans les décision,s ou pourquoi pas prendre en compte certaines de leurs propositions.
Le fait frontalier : des problématiques spécifiques
Selon ses institutions fondatrices, le PMF a pour objectif de travailler sur des thématiques bien particulières et spécifiquement centrées sur le fait frontalier que ces territoires partagent et pour lesquels ils souhaitent renforcer leur coopération.
L’objectif est donc de mettre en commun les constats, les idées et les solutions des uns et des autres, mais aussi travailler à la mise en oeuvre de solutions communes, concrètes pour les habitants qui « subissent » les spécificités d’un territoire habité et traversé de façon très marquée par des frontaliers.
Pierre Cuny, Président de la communauté d’agglomération Portes de France – Thionville (où se situera le siège du PMF), détaille la démarche à notre micro :
Les thèmes sont donc particulièrement bien désignés :
- Mobilité
- Santé
- Accueil petite enfance
- Formation et enseignement supérieur
- Culture
- Développement économique frontalier et notamment le télétravail
- Aménagement du territoire frontalier
Ni une fusion, ni une perte d’autonomie des structures d’origine
Michel Paquet, président de la communauté de communes de Cattenom et Environs partage l’avis de ses sept collègues : il ne s’agit pas de fusionner les communautés de communes, mais de disposer d’un outil officiel pour travailler sur les problématiques qu’elles ont en commun et optimiser ainsi la gestation de solutions.
A noter que chaque com’com’ y reste souveraine, et libre de ne pas mettre en place des solutions imaginées. Il en dit plus à notre micro :
La présidence sera tournante, chaque communauté de communes prenant la présidence du PMF tous les 18 mois. Le premier président sera désigné le 11 février prochain.
Un projet initié en 2017
Christian Ariès, président de la communauté de communes du pays de Longwy, expliquait à notre micro en septembre 2017, le projet tel qu’il était alors envisagé. De quoi « comparer » avec le résultat présenté lors de ces premiers jours de 2019 :
A cette époque, il n’y avait pas encore nécessairement de consensus, l’ébauche du PMF avait été cependant suffisamment discutée entre les 9 acteurs pour qu’elle soit présentée à la presse.
Entre temps, la toute récente communauté de communes du Bouzonvillois-Trois-Frontières présidée par Laurent Steichen a décidé de ne pas suivre le mouvement, et de consacrer son énergie à la mise en place des opérations liées à son propre territoire.
Les 8 communautés de communes ou d’agglomération réunies au sein du PMF du Nord Lorrain sont :
- Portes de France – Thionville (13 communes – 80 823 habitants)
- Val de Fensch (10 communes – 70 700 habitants)
- Longwy (21 communes – 61 181 habitants)
- Arc Mosellan (26 communes – 36 000 habitants)
- Pays Haut Val d’Alzette (8 communes – 27 703 habitants)
- Cattenom et Environs (20 communes – 25 329 habitants)
- Coeur du Pays Haut (25communes – 23 367 habitants)
- Terre Lorraine du Longuyonnais (27 communes – 15 860 habitants)