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Dépôts sauvages à Thionville : la guerre contre les incivilités est déclarée

À Thionville, le ton se durcit contre les dépôts sauvages. Face à la recrudescence des incivilités, la ville annonce renforcer son arsenal répressif. Les contrevenants sont prévenus : les mauvais comportements seront désormais sévèrement sanctionnés.

Photo du centre-ville de Thionville (illustration).

Déployés pour faciliter la collecte des déchets et mettre fin aux va-et-vient des camions-bennes, les Points d’apports volontaires (PAV) sont le théâtre d’incivilités croissantes. C’est le constat qu’établit aujourd’hui la ville de Thionville :

Les P.A.V. ne sont pas respectés, et certains usagers déposent leurs sacs autour de ces points, et non pas dans les conteneurs. […] Mais bien plus encore que les sacs d’ordures ménagères, il arrive régulièrement que des dépôts sauvages de gros volumes soient déposés sur ces P.A.V. (cela représente près de la moitié des dépôts sauvages), ce qui est strictement interdit. Pourtant, il suffit de se rendre en déchetterie, ou d’appeler le service d’enlèvement des encombrants pour être débarrassé de ses meubles, matelas et autres déchets volumineux.

site de la ville de Thionville

Plus de 80 tonnes de déchets illégalement jetés ont été recensées depuis 2023. Cela représente 370 dépôts sauvages, soit un tous les 2 jours. La facture est salée pour la collectivité : enlever une tonne de déchets équivaut à une dépense de 900 €.

De nouveaux dispositifs

En premier lieu des caméras autonomes de vidéosurveillance seront installées pour surveiller le bon usage des PAV. Leur déploiement s’accompagne d’une campagne de sensibilisation en ville, sur les panneaux numériques, et en ligne, sur les réseaux sociaux.

La ville installera des stickers rappelant les sanctions encourues en cas de dépôts sauvages aux abords des Points d’apports volontaires. « En cas de dépôt constaté par une caméra mais sans flagrant délit, le contrevenant, une fois identifié, reçoit une facture équivalente au coût réel d’enlèvement ainsi qu’une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 € pour un particulier, 75 000 euros pour une entreprise, en fonction du délit », rappelle les services de la ville.

Deux sanctions récentes sont à signaler :

Deux flagrants délits de dépôts sauvages sur des P.A.V. ont d’ailleurs été effectués ces derniers jours : le premier concerne des particuliers qui déménageaient et n’avaient pas envie d’aller jusqu’à la déchetterie, le second, une entreprise non thionvilloise, qui déposait des gravats. Résultat : ils ont dû reprendre leurs déchets et s’acquitter d’une amende de 150 €.

site de la ville de Thionville

La ville annonce également la mise en place d’une nouvelle brigade de l’environnement. Le dispositif, déjà expérimenté, revient sous une forme plus aboutie. L’unité se composera d’un agent du service nettoiement et d’un agent de police assermenté, qui sera prochainement embauché. Le policier « devrait avoir la formation et les diplômes d’un garde-champêtre », précise la municipalité.

Loin de l’image d’Epinal que l’on peut avoir de la fonction, le garde-champêtre à l’avantage de posséder des pouvoirs de police environnementale plus étendus qu’un policier municipal, allant jusqu’à constater les infractions en milieux aquatiques, les dépôts sauvages en forêt et la protection des ressources naturelles. 

site de la ville de Thionville

La brigade se déplacera dans la commune à bord d’un véhicule « identifié » et reconnaissable.

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