L’idée de réclamer une compensation financière du Luxembourg n’est pas nouvelle, mais elle a récemment été ravivée avec la publication d’un communiqué par un collectif regroupant 80 élus du territoire et 2 élus luxembourgeois.
Récemment fondé par Martine ETIENNE, Caroline FIAT et Charlotte LEDUC, trois députées de La France insoumise, ce collectif demande 185 millions d’euros par an au Luxembourg pour lutter contre les conséquences négatives du travail transfrontalier.
Le communiqué indique par exemple que « les prix de l’immobilier se sont envolés », que « nos communes deviennent petit à petit des zones dortoirs sans dynamique économique » ou encore que « la richesse fiscale de nos communes est inférieure aux moyennes des strates nationales ».
En 2023, environ 117 000 Français travaillent au Grand-Duché, un nombre qui va considérablement se développer dans les années à venir si les prévisions s’avèrent exactes.
« Aujourd’hui, les travailleurs exercent au Luxembourg, y payent leurs impôts, mais en échange, le Luxembourg ne rétrocède rien à la France », fustige le collectif, qui dénonce un système « obsolète, inéquitable et injuste ».
Le système franco-genevois comme modèle ?
Le collectif indique qu’il souhaite la mise en place d’un système similaire au modèle franco-genevois qui « fonctionne depuis 51 ans entre la France et le canton de Genève ».
Leur proposition est la suivante : le Luxembourg verserait 3,5 % des salaires bruts des frontaliers aux communes frontalières, soit 185 millions d’euros par an. L’objectif étant de mieux répartir la richesse entre les communes frontalières et le Grand-Duché de Luxembourg.
Le communiqué précise que « les élu·es signataires ont prévu de se réunir ultérieurement pour échanger sur l’organisation et le travail du collectif ». Une proposition de résolution a déjà été présentée au gouvernement français par Martine ETIENNE.
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