Politique & social

Pierre Cuny veut “redonner à Thionville son excellence”

Pierre Cuny, Maire de Thionville et Président de l’agglomération de Portes de France, faisant sa rentrée politique ce 9 septembre 2016.

Pierre Cuny, Maire de Thionville et Président de l'agglomération Portes de France-Thionville, lors de la conférence de presse du 09 septembre 2016
Pierre Cuny, Maire de Thionville et Président de l’agglomération Portes de France-Thionville, lors de la conférence de presse du 09 septembre 2016

L’homme, qui a repris les rênes de Thionville après le décès d’Anne Grommerch, a ainsi parcouru l’ensemble des dossiers clés de sa ville et de son territoire, livrant sa vision, ses choix, et la réalité à laquelle il fait face.

Redonner à Thionville son excellence

Pierre Cuny le martèle : Thionville n’est pas à la place qui devrait être la sienne, et ce malgré sa situation exceptionnelle, tant du point de vue géographique que de celle des infrastructures.

Ses objectifs : redonner à Thionville son excellence, la reconnecter avec le développement tous azimuts, et améliorer son attractivité.

Pour atteindre ces objectifs, Thionville aura besoin de moyens. Le Maire tente donc de recréer un cercle vertueux dans le contexte dont il a hérité.

Ré-habiter le centre ville

Si le développement urbanistique de Thionville est en marche avec 1600 nouveaux logements en vue, 500 d’entre eux se concentreront sur le seul hyper centre.

Le but est de redynamiser les commerces de centre ville en rapprochant la clientèle vivant sur place de ces commerces de proximité. Une offre de logement en hausse, plus d’habitants, plus de clients pour “remplacer” ceux partis en périphérie.

Des commerces dont il faudra peut-être améliorer l’attractivité. Pour cela, le maire étudie notamment la possibilité de mieux adapter leurs horaires d’ouverture, celle d’améliorer l’événementiel dans l’hyper centre, ou encore de recruter un manager de centre ville… des points que Pierre Cuny abordera avec les commerçants pour valider avec eux une stratégie.

Un néo-quartier

L’analyse de Pierre Cuny s’appuie sur deux piliers.

Le premier est celui de la hausse du nombre de frontaliers (8000 passagers quotidiens aujourd’hui, 20.000 en 2020 selon ses prévisions), dont certains, forcément, préféreront s’installer à Thionville. Pour cela 1000 logement

Le second pilier, lié au précédent, est celui du futur pôle numérique LORnTECH, dont le dossier avance lentement. Et le Maire de se projeter dans l’avenir, ses nouvelles façons de travailler (le coworking), et son besoin de plus en plus marqué d’améliorer sa qualité de vie en lien avec le travail.

Si de nombreux obstacles subsistent avec le Luxembourg, avec 2600 postes de télétravail, Pierre Cuny annonce un potentiel de 10.000 personnes qui pourraient exploiter, à terme, les possibilités dans les conditions actuelles des législations.un axe qui, selon l’élu, intéresse au plus haut point employeurs et élus luxembourgeois.

Désendetter la ville

Le désendettement amorcé sous l’ère d’Anne Grommerch promet 6 millions d’euros d’économie d’ici à fin 2016, dont 2 millions sur les coûts de fonctionnement, le reste via la hausse des impôts.

De l’autre côté, le Puzzle initié sous la précédente mandature de Bertrand Mertz constitue quant à lui un poids lourd dans les charges de la ville. Un budget “inadapté à la taille de Thionville avec ses 2 millions de coûts de fonctionnement” selon Pierre Cuny, qui regrette le choix de son positionnement qui aurait été “plus efficace près de la gare pour le connecter à Pompidou Metz”.

Les solutions pour financer des horaires adaptés à un tel projet n’ont pas encore toutes été trouvées.

Fédérer les 6 EPCI du Nord-Moselle avant de se tourner vers Metz Métropole

Le sujet est à la fois stratégique et épineux.

Alors que la stratégie de l’Etat, depuis de nombreuses années, est à la métropolisation, l’accentuation liée à la réforme territoriale a imprimé de nouvelles nécessités aux agglomérations pour conserver un poil d’attractivité. Sur ce plan, les EPCI lorrains, Grand Nancy mis à part, accuse un fort retard, un retard qui va probablement s’accentuer.

Mais si l’idée de Métropole Metz-Thionville semble être, à terme, la plus logique, Pierre Cuny ne veut pour autant pas se précipiter, quitte à annoncer un délai d’une vingtaine d’années, au minimum.

Au préalable, le Président de Portes de France souhaite réussir le rapprochement des 6 EPCI du Nord Moselle, qui doivent selon lui se fédérer avant de discuter avec l’agglomération de Metz.

“Hors de question de faire une métropole en ordre dispersé” ni une “armée mexicaine”, pas plus que de “donner plus de vertus à la Métropole qu’il ne convient”.

Les critères de la Métropole ne sont pas remplis, c’est donc pas à pas que la construction doit se faire, parlant d’une Communauté Urbaine issue des 6 EPCI du Nord Moselle, avant de concéder l’éventualité d’un pôle métropolitain axé sur les projets entre Thionville et Metz… de quoi prendre le temps d’habituer les gens aux avantages d’être unis pour être plus forts.

S’il ne le dit pas, il semble clair que Pierre Cuny doit composer notamment avec les autres présidents d’EPCI du Nord Moselle, pour certains accrochés à leur mandat territorial, quitte à perdre en attractivité.

Une affaire d’Hommes, dont l’intérêt se porte ailleurs que sur les grands plans stratégiques, étant entendu qu’ils ne seront plus aux affaires lorsque les résultats, ou les conséquences, pourront être analysés.

Principaux concernés par des décisions, les citoyens eux, les en remercieront, ou seront partis vers des métropoles plus attractives…

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